Photographies



  PORTRAITS D'ARTISTES DANS L'ATELIER



"Autoportrait", portraist d'atelier, 2016






Textes de Dominique Picard
Photographies de Bénédicte Hubert Darbois  




Portrait de Bénédicte Hubert Darbois dans son atelier

On peut accéder à l’atelier sans passer par la maison aux canapés de couleur tilleul, mais ce serait dommage car elle nous en donne le goût avant de traverser le jardin que l’on voit en contrebas de la pelouse. Une porte-fenêtre ouvre sur une terrasse avec chaises et banc. Le jour de la visite une grande femme en pantalon cintré se tenait près du piano, une voisine cantatrice qui venait faire ses gammes.
Bénédicte Hubert Darbois est gracile, des yeux vifs, du bleu des véroniques, des manières d’écolière. Dans son atelier, elle consulte des livres dont certains sont présentés sur un lutrin. On y descend par un escalier raide, un puits de lumière l’éclaire. Avant d’y pénétrer, si l’on se retourne, on voit Le Jardin à Giverny, des rosiers, des glycines, des plantes grimpantes, des massifs et au bout de l’allée, la maison à travers le feuillage
Le miracle continue dans l’atelier, de grands lais de papier, des murailles colorées aux couleurs de pivoines, de capucines et de chrysanthèmes. Ils rappellent Les Lilas, un tableau d’Edouard Vuillard, une lumière filtrée par les frondaisons dans des tons assourdis, jaune et vieux rose, mais aussi des panneaux d’Odilon Redon, Arbres sur fond jaune où la forme et le fond se mêlent. Une écriture en fouillis, un lacis aérien et végétal.
Elle travaille sur une table où elle utilise des encres qui bavent et boivent, diffusent, diluent les lettres d’un alphabet inconnu. Comme une mauvaise élève, sa plume gratte et tâche son papier de murier qui n’a plus ni envers ni endroit, les deux se confondant et tout cela exécuté dans une sorte de ballet avec le poignet souple des calligraphes.
Que veulent dire ces lignes au rythme nerveux et vibrant dont les formes sont régulièrement distribuées sur la surface blanche, donnant le mouvement d’une écriture que nous ne pouvons pas lire ? Un brouillard coloré, une énigme. Certaines peintures rappellent la texture de la soie
Mais, Bénédicte Hubert Darbois est née sous le signe des Gémeaux qui symbolise la dualité, ainsi est-elle également photographe. Quelques clichés au mur dans la maison attirent l’œil, des arbres, les herbes du chemin, le golfe. Elle connait donc bien le noir et le blanc que l’on retrouve dans la série de fusains qu’elle présente au musée de La Cohue. Elle a gravé, creusé l’arborescence des dessins dans les papiers enduits de blanc avec des pointes, des spatules et autres objets contondants, ceux dont on dit qu’ils blessent sans couper. Elle les frotte d’un bâton de fusain dont elle étale la poudre du plat de la main, jusqu’à l’apparition du dessin, caché jusque-là et révélé ainsi que les photographies dans son laboratoire. Voiler la surface pour dévoiler l’image. Le fond parfois balayé comme à grands coups de brosse fait apparaître la courbe baroque d’une algue, un roncier, un branchage, des racines enlacées. Les nervures du dessin sont comblées de noir, les bords ourlés de blanc, offrant des fonds aux variations délicates, couleurs sépia, brun taupe, gris souris, noir de jais dont ils font la surprise en séchant. Le trait, parfois discontinu, s’opposant au fond, crée un mouvement qui pourrait être le geste du semeur, et l’on peut distinguer des graminées au vent léger.
On pense aux clichés-verre de Corot, ce procédé à mi-chemin entre le dessin, la gravure et la photographie qu’il utilisait pour nous offrir un feuillage frémissant, un arbre maigre. Avec la même approche Bénédicte Hubert Darbois nous parle de la nature qui l’entoure, de sa marche quotidienne, du paysage qu’elle voit, un sentier côtier, un alignement de pins, des buissons de genêts, d’ajoncs, de folle avoine, un banc de sable, une ile.
Dans la maison la cantatrice a terminé ses gammes. La prochaine fois, elle nous chantera l’air de Barbarina, la cavatine des Noces de Figaro. Au-dessus du piano, un autoportrait de la mère de l’artiste âgée, le visage est déformé, le trait est toujours sûr. En visite au musée de l’Orangerie, la fille, la mère, sur les banquettes devant les Nymphéas, se reposent, et les contemplent, encore un peu.

Dominique Picard
« Portraits d'artistes dans l'atelier »
Edition « Le Bel Eté »







   ARDENNES



Forêt de Thilay, Ardennes,

image numérique, 2012

Forêt de Lhore, Ardennes, images numériques, 2011





Forêt de Monthermé, Ardennes, images numériques, 2012



Forêt de Naux,  Ardennes, images numériques, 60cm x 80 cm, 2001/2013





 FACES


"Face", photo argentiques, format 120cm x 80 cm , 2001




"Double
 face", tirage argentique 60cm x 80 







ENTRE DEUX 

Bénédicte HUBERT DARBOIS et Anne Sylvie HUBERT 





Peinte huile et photographie argentique sous vert dépoli, 100 cm x 80 cm, 2005


"Entre Deux", Atelier Anne Sylvie Hubert, Paris 2003




Dyptique peinture huile 150 cm x 150 cm / photographies argentiques 50 cm x 150 cm  



"Entre deux", dyptique,peinture huile et photographie argentique sous verre dépoli,  100cm x 180 cm, 2003




 

"Entre deux", atelier, Paris 2002, photographie : Maud Veith







 ARBRES


"Penboch"images numériques, format 80cm x 12cm, 2008






"Fragments", images numériques, format 30 cm x 40 cm




"Penboch",images numériques, format 60cm x80 cm, 2008





"Arbres", images numériques, format 60cm x 80 cm x 2, 2011



"Penboch", 4 images numériques, format 90cm x80 cm, 2008





 HIERBAS




"Hierbas", 3 images numériques, format 50cm x 60cm, 2011



Photographie réaussée pastel, ,
 format 15cm x 15 cm
2014
Photographie argentique  réhaussée pastel, format 15 cm x 30 cm, 2014 

Photographie rhéaussée,
format 15 cm x 30 cm x 2, 2014





PLAGES


Plages, images numériques, format 50cm x 80 cm, 2012


Plages, images numériques, format 50cm x 80 cm, 2012


 

 NUITS


"Penboch"Images numériques, format 50cm x 65 cm, 2010








 
"Penboch", image numérique, format 60cm x 80 cm, 2012







VARIATIONS 






Variations sur un thème, 6 images numériques tirées sur papier photo, format30cm x 120 cm, 2011 






 MAGRITTE





"Marche écriture, tirage numérique Sur dibon format 80cm x 100 cm, 2013






Photographies reaussées pastel sec , 4 x 18cm x 24 cm, 2012






  OCEANS   






Photographies argentiques tirées sur papier baryté, format 30cm x 30 cm, 2006




"Multiple de Une", image numérique 250cm x 120 cm tirée sur bâche, 2003